A partir de la photo proposée, imaginez un récit, une histoire, une anecdote. Forme et longueur laissées libres ». (Crédit photographique : Composita. License libre).
Partie avant l’aube, à l’heure où les premiers oiseaux de jour se mettent à chanter tandis que ceux qui vivent la nuit se réfugient dans leur nid, c’est d’un pas ferme et cadencé que j’attaquais cette nouvelle randonnée. Oui, attaquais. Car, ce que j’aime dans la randonnée, c’est l’effort, c’est le doute, c’est le moment où on se dit, non, je n’y arriverai pas… c’est précisément à ce moment, après plusieurs heures de marche et que les dernières traces de brume finissaient de s’évaporer que je débouchais sur le plateau. Le chemin devint plus simple, pavé de blocs de basalte soigneusement taillés. Les bruyères roses donnaient un petit air de fête à mon arrivée. J’allais enfin pouvoir m’asseoir et déguster mon petit déjeuner avec sous les yeux, ce magnifique sommet enneigé. Non, je n’irai pas plus loin. Je voulais juste te contempler, te saluer. Non , je n’irai pas laisser des traces sur ta belle robe blanche, permets moi juste de t’admirer un peu… ensuite, je retournerai dans ma vallée, reprendre le cours de ma vie. J’aurais le cœur léger de t’avoir rencontré. Et un jour peut-être, je reviendrais.
A l’invitation de @FromYukon,ce texte est le premier d’une série éphémère : #UnJourDesTextes, née sur Twitter. Chaque jour, un thème, des consignes, suggestions et idées différentes. Pour occuper les journées et combler les envies d’écrire ! Y participe qui veut, au jour le jour, le temps que cela durera, aussi longtemps qu’il le faudra.