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UnJourDesTextes

Jour 2 – une première fois

Souvenir(s) et mémoire : racontez une première fois en 750 mots (maximum conseillé, sans obligation). Tentez de jouer avec le souvenir en ne le dévoilant précisement qu’en toute fin de texte, (si le coeur et la plume vous en disent) !

C’était en période coronavirus. Les journées s’égrenaient doucement. Nous étions les sens en alerte pour trouver de nouvelles activités, sortir de notre quotidien. Certains redécouvraient le chant des oiseaux, le silence… tandis que d’autres se jetaient dans les magasins comme en temps de guerre. Quelle drôle d’époque. Les sens en alerte, je fis une chose, que je n’aurais sûrement pas faite d’habitude. Parce que j’étais encore plus à l’écoute de la nature, parce que les contacts se faisaient rares. Tout d’un coup, ma journée pouvait prendre un sens. Il me fallait m’occuper de quelqu’un, trouver des solutions, être inventive. Toute la famille se regroupa autour de ce projet. Même l’aîné, parti de la maison, suivait le fil de l’histoire en direct.

Notre aventure commença par une douce soirée d’hiver, le printemps était à portée de main. Pourtant, là dehors, quelqu’un avait besoin de notre aide. C’est notre chien qui avait donné l’alerte ! Vite, nous nous mobilisons. Il faut intervenir, soigner : désinfectant, pince, couverture… Rassemblant mon courage, je lui tends la main, le prends délicatement et l’emmène au chaud. Il se débat à peine. Nous travaillons vite, du mieux que nous pouvons. Nous chuchotons pour rassurer notre protégé. Il semble nous entendre, nous comprendre, se détend, se laisse soigner. Pourtant, la situation est vraiment compliquée. Mais nous y mettons tout notre cœur, et très vite, nous trouvons le bon geste. Ce geste, nous le répétons plus de trente fois. Nous ne lâchons rien. Notre petit blessé se laisse faire ; son compagnon, par contre, est traumatisé. Car oui, c’est un couple. Il ne faut pas les séparer. Ils ont l’air de s’aimer tellement fort. Ils se blottissent l’un contre l’autre, se font des bisous. Nous nous répartissons la tâche. Un qui soigne, un qui rassure, un qui tient la lampe de poche pour éclairer le champ opératoire. Après plus d’une heure d’effort, nous savourons le travail accompli et nos deux protégés se lovent l’un contre l’autre et s’endorment aussitôt.

Demain, nous poursuivrons l’aventure, en construisant un joli abri, en observant discrètement nos nouveaux amis… s’ils veulent bien rester près de nous. C’était la première fois que je prenais un hérisson dans mes mains, que je le soignais. Je n’aurais plus peur de les approcher s’ils ont besoin d’aide car je sais désormais que les hérissons ne piquent pas si on sait les écouter, leur parler doucement. Vous pouvez rester chez moi, vous savez, il y a plein de bonnes choses à manger, un joli abri et une famille attentive.

A l’initiative de @FromYukon, l’écriture quotidienne d’une série éphémère de textes #UnJourDesTextes, Pour occuper les journées et combler les envies d’écrire ! Y participe qui veut, au jour le jour, le temps que cela durera, aussi longtemps qu’il le faudra.

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