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Canada

Vancouver et Calgary

Vancouver et Calgary ont constitué les premiers et derniers jours d’un magnifique roadtrip dans l’ouest canadien. Deux villes très différentes et parfois surprenantes que je vous propose de découvrir dans cet article.

Vancouver, entre ville et nature

Posée entre océan Pacifique et montagnes Rocheuses, Vancouver est réputée comme l’un des plus beaux sites au monde, une ville où la nature n’est jamais très loin. Elle est en fait séparée de l’océan par le détroit de Johnston ; entre elle et l’océan, la grande île Victoria (notre étape suivante).
Vancouver, c’est notre point de chute à la descente de l’avion en début de soirée. Un vol assez long, plus de vingt heures sans dormir. Nous nous contentons d’un petit tour à pied sur Robson et Granville street et regagnons assez rapidement notre hôtel. Nous avons prévu de passer deux jours sur Vancouver, le temps de découvrir les lieux emblématiques. C’est une ville très étendue, dont le cœur se situe autour de Robson Square sur une mince langue de terre bordée par English Bay et qui se termine par un grand parc.

Vancouver vue d’en haut

Quand nous visitons une grande ville, nous aimons bien trouver un point haut pour avoir une vue d’ensemble. Nous montons donc dans la salle panoramique de la Vancouver Lookout, une tour qui offre une vue panoramique sur la ville et sur les Rocheuses.
L’ascenseur est situé sur un côté de la tour. Il est vitré, permettant de profiter ainsi pleinement de la vue. De là haut, sous nos yeux, les immenses buildings côtoient des immeubles beaucoup plus petits, une église, le port industriel et ses nombreuses grues portuaires, les immenses convois de wagons de marchandises. Dans le port, un immeuble avec un toit en forme de voiles blanches se détache. C’est ici que les paquebots de croisières ont leur terminal. Malheureusement, la brume est très présente et elle nous empêche de voir les Rocheuses.
Avec le même billet, nous avons pu y revenir une deuxième fois de nuit, un beau spectacle. Tous les buildings scintillent, les rues se détachent et s’alignent sous nos yeux. Le port est tout particulièrement illuminé et attire le regard.

La vieille ville, Gastown

Gastown est l’un des plus vieux quartiers de Vancouver situé autour de Waterstreet. Il s’est développé autour d’un saloon créé par un certain Jack Deighton, surnommé Gassy Jack (Jack le bavard). Vous pouvez le croiser (ou plutôt sa statue) débout sur un tonneau sur Maple Tree Square.
Maple Tree Square fut la première place publique de la ville, un lieu historique. C’est à l’ombre du « Maple Tree » que les pionniers se réunirent en 1885 et choisirent de baptiser le lieu Vancouver. Un quartier très agréable à parcourir, avec ses rues bordées d’immeubles à deux ou trois étages, aux balcons fleuris. Des bâtiments qui datent de l’époque victorienne et édouardienne (soit fin du 19ème et début du 20 ème siècle), avec des façades en briques et des baies en arcades. C’est un quartier avec un charme un peu particulier, un peu désuet, où il fait bon se promener et flâner dans les rues pavées et ombragées, à la découverte de petites boutiques qui ont conservé leurs façades en bois.

Emblème du quartier, une curieuse horloge à vapeur : située sur Waterstreet, elle siffle toutes les 15 minutes. Elle fut la première horloge fabriquée avec ce système en 1870. Posée à un coin de rue et décorée de petites fleurs, elle a un air vieillot bien sympathique.

Le front de mer, Waterfront

Côtoyant ce quartier historique, le waterfront offre une jolie promenade avec une vue sur Vancouver « l’américaine » et ses immenses buildings serrés les uns contre les autres. Dans la baie, nos assistons au balai des hydravions qui décollent et atterrissent au milieu de la ville et des installations portuaires.

Stanley park

Stanley Park est le poumon vert de la ville, un immense espace naturel, qui fait oublier que la ville est si proche. Quand on regarde une carte, il ressemble à une petite tâche verte, installé sur une presqu’île entre la Baie Burrard et le port de Vancouver. Une promenade piétonne permet de longer la mer sur plusieurs kilomètres. On peut rejoindre Third Beach, une plage de sable face à la Baie Burrard. Au large, de nombreux bateaux cargos sont en attente de chargement ou de déchargement. En nous promenant, nous avons eu la surprise de croiser une famille de ratons laveurs, pas très farouches. A voir aussi dans ce parc, le Totems pole où sont rassemblés de magnifiques mâts totémiques très colorés, avec des visages grimaçants. Ils sont sculptés dans du bois de thuya.

C’est aussi ici que se trouve l’Aquarium Marine Center Service : il possède d’immenses aquariums où on peut admirer toute sorte de poissons ainsi que des belougas et des dauphins gris et noirs.
A l’extrémité du parc, le Lion’s Gate bridge permet de rejoindre le nord de Vancouver, un pont peint en vert avec des allures de Golden Gate et gardé par deux lions.

Capilano sustained bridge

Construit en 1889, le Capilano Sustained Bridge est le plus long pont suspendu du monde ! Il enjambe le canyon à 70 mètres de hauteur. Au bout du pont, un parcours a été installé qui permet de découvrir une belle forêt et de s’amuser dans des cabanes en bois (treetops adventure).
Le pont bouge un peu lorsqu’on le franchit, les gens s’amusent à donner des impulsions. Ce qui est impressionnant, c’est de voir le canyon, sous nos pieds tout petit, 70 mètres plus bas. Et aussi sa longueur qui lui donne une forme incurvée. J’ai trouvé la promenade sympathique, mais je n’ai pas été emballée plus que ça. A l’origine, un écossais avait bâti ici une cabane en surplomb de la rivière et un pont pour pouvoir aller pêcher. Mais le pont originel n’existe plus, pas plus que la cabane. J’ai trouvé que l’attraction était plutôt chère : il faut payer l’entrée sur le site et aussi le parking.

Calgary et ses buildings

La seule raison de passer par Calgary était d’y trouver un aéroport pour rentrer en France. Je n’avais pas vraiment d’idée de ce que j’allais y découvrir. J’avais en tête le fait que la ville avait accueilli les JO d’hiver en 1988. En venant de Banff, la route longe d’ailleurs les installations sportives.
La première chose que j’ai apprise, c’est que pour les canadiens, c’est avant tout la ville du Stampede. Tous les ans en juillet se tient ici un immense rodéo dans une arène, le stampede Park, un spectacle auquel nous n’avons pas pu assister, puis que nous y étions en août. A ce propos, Calgary est surnommé « Cowtown », la « ville des vaches » en lien avec son passé agricole.
La deuxième chose que j’ai découverte, c’est que c’est ici, dans les buildings du centre, que se sont installés la grande majorité des producteurs de pétrole, de gaz naturel et de charbon du pays .
Notre arrivée sur Calgary ne fut pas évidente. Nous venions de passer plusieurs jours hors du temps. Il y eut tout d’abord la Yellowhead Highway, un trajet de plus de 1000 kilomètres où les rencontres furent rares. Puis la traversée des Rocheuses avec des paysages à couper le souffle. Voilà donc que nous approchons de Calgary. Nous renouons avec les highways, la circulation, les immeubles…

Le Downtown

Des buildings, des buildings, des buildings… beaucoup sont en construction. Nous sommes surpris par le nombre de chantiers en cours. En de rares endroits, quelques « façades anciennes » résistent au milieu des gratte-ciels comme l’Alberta Block ou le bâtiment de la Banque de Montréal…
Ce qui m’a également frappé, c’est le peu de voitures qui circulent au cœur de ville. Il y a par contre de nombreux « c-trains », des petits trains urbains à plusieurs wagons qui sillonnent la ville.
Les avenues sont enjambées par des « +15 », des passages vitrés qui relient les bâtiments entre eux à hauteur du deuxième étage et permettent notamment de se déplacer et de magasiner en plein hiver quand le froid est intense. Ils sont agrémentés de places intérieures avec bancs et jets d’eau.

Calgary tower

La Calgary tower ressemble à une soucoupe volante qui plane au-dessus de la ville. D’ailleurs, elle plane un peu en raison de son plancher en verre transparent qui met la ville à nos pieds. De là-haut (190mètres), on prend encore plus la dimension des nombreux chantiers de construction. Le Saddledome où se déroule le Stampede se reconnaît facilement avec sa toiture en forme de selle de cheval. Malheureusement pour nous, la vue ne porte pas très loin : un épais smog plane au-dessus de la ville, conséquence d’un gigantesque incendie.

Le quartier chinois

Ou l’impression (fugace) de se retrouver à Pékin… une réplique du « temple du ciel » émerge au milieu des buildings, tel une touche colorée. Il abrite le centre culturel chinois. Sinon, le quartier chinois est relativement petit. A voir ici aussi, le pont gardé par des lions stylisés (Centre Street Bridge) et le Sien Lock Park le long de la rivière Bow.

Au pays des dinosaures

Alberta, le pays des prairies… une expression qui prend tout son sens dès lors que l’on sort de la ville. La route traverse un paysage de grandes prairies, un paysage sans relief et monotone. Il y a des champs de blé à perte de vue et disséminées de loin en loin quelques fermes. Une heure trente de trajet pour aller voir un musée. Serions-nous un peu fous ? C’est un collègue de travail qui m’avait parlé d’un merveilleux musée des dinosaures avec des étoiles plein les yeux. Ce sera notre dernière visite de ce voyage.

La route finit par délaisser les champs de blé pour pénétrer dans un site lunaire, les « Badlands », un endroit désertique et rocailleux. Il est réputé pour être le plus grand cimetière de fossiles de dinosaures du monde entier et a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Plus de 500 spécimens de 35 espèces différentes remontant à 75 millions d’années ont été découverts. Après une heure trente de route donc, nous voilà à Drumheller, une petite ville où chaque coin de rue est occupé par un dinosaure. Au-delà de ce « folklore », ce que nous sommes venus voir ici, c’est le Tyrell Museum. Il porte le nom d’un géologue, Joseph Burr Tyrrell qui découvrit dans cette zone en 1884 un crâne vieux de 70 millions d’années.
Le musée abrite de nombreux spécimens dont un tyrannosaure. C’est d’ailleurs l’une des plus grande collection au monde de dinosaures. C’était au départ un centre exclusivement réservé aux chercheurs. Il s’est diversifié au fil des années tout en conservant son pôle scientifique. Ainsi, il est possible d’observer des archéologues en train de dégager des os de dinosaures. J’ai beaucoup apprécié l’agencement et l’éclairage des salles. Dans certaines, les dinosaures sont parfois mis en scène dans leur environnement. Des activités sont proposées comme le décalquage de fossiles sur des feuilles de papier. C’est vraiment un musée impressionnant et passionnant à visiter qui vaut le détour.

A proximité de Drumheller, il est possible d’aller voir des cheminées de fées. Si elles sont jolies, je les ai trouvées plus petites que ce que me laissaient penser les photos. Et surtout, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup trop de monde qui grimpaient dessus…

Mon avis sur Vancouver et Calgary :

J’ai bien aimé Vancouver. Ce fut une arrivée en douceur sur le continent nord américain. C’est une ville qui offre de multiples visages, entre son quartier victorien, celui des gratte-ciels et son front de mer, un bel espace de nature au cœur de la ville.

J’ai moins aimé Calgary. Je n’y ai pas trouvé mes repères, j’en garde le souvenir d’une ville en chantier avec pour originalité les « +15 »… dont finalement, on fait assez vite le tour. Une impression probablement renforcée par les jours précédents et notre périple du Pacifique aux Rocheuses au milieu d’une nature imposante.

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