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Haute-Garonne

Vélorail du Lauragais

Avez-vous déjà testé le vélorail ? Moi, jamais ! Suivez-moi, je vous emmène comme passager dans cette petite aventure venue mettre un peu de couleurs dans des vacances bien trop calmes. Samedi, pluie ; dimanche, pluie ; lundi, pluie… Alors que je commençais sérieusement à me morfondre d’avoir pris une semaine de vacances en ce mois d’avril, enfin le soleil daigna se montrer. Ni une, ni deux, il me faut trouver une sortie pour en profiter au maximum. Le nez dans la carte, je découvre pas très loin de chez moi le Vélorail du Lauragais. Voilà une activité faisable en famille avec la possibilité d’être actif ou de se laisser porter (ah oui, car l’un d’entre nous s’est fait une fracture… quand je vous disais qu’elles étaient pourries ces vacances).

Le vélorail, un parcours familial

Vélorail, késaco : ce sont des vélos montés sur un chariot qui glisse le long des rails. Pour le faire avancer… il faut pédaler. Ici, il y a deux cyclistes et la place pour 3 passagers qui se reposent dans le transat installé un peu à l’arrière entre les vélos. Le vélorail du Lauragais emprunte une partie de la ligne ferroviaire qui reliait Carcassonne à Castelnaudary. C’est la seule installation de ce type en Haute-Garonne. Son créateur, Abel Fiacre, espère prolonger très prochainement cette voie en direction de Castelnaudary avec un parcours plus physique.

Le vélorail se situe en contrebas du village de Saint Félix Lauragais. Le rendez-vous est donné au bord du lac de Lenclas. De là, il faut marcher environ 5 mn pour rejoindre la voie ferrée désaffectée en longeant la rigole d’alimentation du canal du Midi.
Perchés sur les selles, nous donnons les premiers coups de pédale. L’engin est facile à faire avancer. Le terrain est pratiquement plat, donc l’effort est très limité. Le trajet est un aller-retour de 7 km en tout. Autant dire que ça passe très vite. Comptez 1h15 avec le retournement et quelques arrêts photos.
La voie passe sous le pont canal de la rigole d’alimentation, puis devant l’ancienne gare de Saint Félix-Lauragais. En chemin, on aperçoit d’ailleurs le château et l’église du village perchés sur la colline. La voie traverse la campagne. Elle est bordée de champs, parfois à découvert, parfois sous les arbres. À l’aller, la vue porte sur la Montagne Noire ; au retour, par temps clair, ce sont les Pyrénées qui forment la ligne d’horizon. C’est magnifique.

Mon avis : c’est une activité que j’ai bien aimée, mais que j’ai trouvé bien trop courte. Le chemin pourrait également être agrémenté de panneaux explicatifs, par exemple à hauteur du pont canal ou de l’ancienne gare de Saint Félix.
Pour compléter cette activité, je vous partage ci-dessous des idées de découverte à proximité.

À compléter par une découverte du patrimoine local ou de la détente

Le village de Saint Félix-Lauragais

Saint Félix-Lauragais se situe à proximité du lac de Lenclas. Le village s’étire tout en longueur au sommet d’une crête calcaire. Au centre du village, il y a une belle halle du 14ᵉ siècle. Une tour surmontée de la Vierge lui est accolée. Elle permettait de relier la halle à une salle municipale qui n’existe plus aujourd’hui. Dans la rue principale, on peut voir l’église avec un clocher octogonal. Elle date également du 14ᵉ siècle. Ouvrez l’œil : à gauche du portail d’entrée, une grille dissimule un puits dont il est dit qu’il serait aussi profond que la hauteur du clocher. De belles maisons sont accolées à l’église, notamment la Commanderie qui, bien qu’elle ne se visite pas, se remarque par ses fenêtres à meneaux qui donnent sur la rue. C’est la plus ancienne maison de ce village, baptisée « Logis collégial » car elle abrita des chanoines au 14ᵉ siècle.
Tout au bout du village, se trouve le château : c’est le bâtiment le plus ancien. Il a été construit au 13ᵉ siècle sur les vestiges d’un autre château détruit par Simon de Montfort. Il paraîtrait que c’est ici que se serait tenu le concile cathare de 1167 au cours duquel le pape des hérétiques, Niquinta (ou Nicétas), évêque de Constantinople, organisa un grand rassemblement afin d’instaurer des patriarches cathares.
La visite du village se termine dans le jardin à côté du château dont la terrasse offre un point de vue à couper le souffle  : vers le sud, les Pyrénées dont le Cajire et les Monts d’Olme, le Bugarach qui ressemble à un gros rocher ; vers l’est, la Montagne Noire et le bassin de Saint Férréol, ce bassin qui sert à alimenter le canal du Midi.

À vélo (de route) le long de la rigole d’alimentation du Canal du midi

Depuis le lac de Lanclas, vous avez le choix : soit de rejoindre Revel, voire le lac de Saint-Férréol (16 km aller, mais la route jusqu’au barrage grimpe fort), soit de rouler vers le sud pour se rendre au seuil de Naurouze (environ 16 km aussi aller également). Les deux balades sont à faire à vélo, hors de toute circulation, par un chemin en terre qui longe la rigole d’alimentation du canal du Midi.
À Saint Férréol, vous découvrirez un barrage destiné à alimenter le canal, traversé par le Laudot. La digue date du 17ᵉ siècle. À côté se situe un parc aménagé à l’anglaise avec des cascades et une grande gerbe d’eau.
À Naurouze, vous pourrez voir un obélisque, symbole des travaux pharaoniques déployés pour construire le canal du Midi. Elle marque aussi le point de partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée.
Plus d’informations dans mon article « Prendre l’air en Haute-Garonne »

Farniente autour du lac de Lenclas

Après la balade en vélorail, on peut aussi choisir de se poser aux abords du lac de Lenclas, un bel endroit pour se détendre et pique-niquer. C’était au départ un lac dédié à l’irrigation ; aujourd’hui, on peut y pêcher. Des jeux ont été installés pour les enfants. Une guinguette est également ouverte à la belle saison.

Le coin pratique 

  • Information sur le site internet du vélorail du Lauragais
  • ouvert d’avril à octobre, jours et horaires à vérifier sur le site internet
  • réservation en ligne indispensable avant de se déplacer
  • 14€ par adulte (7€ de 5 à 18 ans) en avril 2025
  • à ne pas oublier : la crème solaire, la casquette, de l’eau
  • deux bacs sont installés sur les chariots pour y déposer les sacs

Cet article fait partie du rendez-vous interblogueurs #EnFranceAussi, une initiative de Sylvie du blog Le coin des Voyageurs. Le thème du mois est « chemin de fer et de pierre » animé par Sophie du blog les Carnets de route de Sophie.

7 comments
  1. Delphine

    Des années qu’on aimerait faire un vélorail avec ma meilleure amie mais il n’y en a jamais à proximité de nos lieux de vacances. Le village de Saint Félix a l’air sublime avec sa vieille halle.

  2. Sophie

    Merci pour cette belle découverte. Je trouve que c’est sympa l’idée du vélo rail pour découvrir une région. C’est toujours un bon moment et cela permet aussi de découvrir des coins où l’on ne serait pas forcément allés.

  3. Lucie B.

    J’aime beaucoup le vélorail. Pas testé celui-ci encore mais j’ai eu l’occasion l’an dernier de faire celui du train rouge à Axat (dans l’Aude), et je trouve que c’est sympa, familial, même si souvent un peu court c’est vrai.

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