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OccitanieTarn-et-Garonne

Balade en Lomagne Tarn-et-Garonnaise

La Lomagne, un pays à cheval sur deux départements, le Gers et le Tarn et Garonne. C’est dans ce dernier que je vous emmène en balade. Le paysage y est doucement vallonné, marqué par des cultures céréalières et de temps en temps quelques grandes exploitations fruitières. Saviez-vous qu’on surnomme ce coin la Petite Toscane pour la beauté de ses paysages et la richesse de son patrimoine ? A mi-chemin entre Toulouse et Montauban, il recèle de nombreux trésors ; je vous propose d’en découvrir cinq.

Larrazet, à flanc de coteau

En bas du coteau, un sympathique espace vert en bordure de Gimone accueille les visiteurs. Il y a même quelques tables de pique-nique. Mais il est encore un peu tôt pour déjeuner. Montons plutôt voir ce village. Il se compose de quelques rues bordées de couverts et maisons à colombages. Au plus haut point se trouve l’église en pierre. Elle possède un joli clocher octogonal sur lequel sont gravées les armes de Johan de Cardailhac, abbé qui ordonna sa construction au 16ème siècle. Ce qui est surprenant ici, c’est que ce clocher est construit sur un côté de l’église, comme raccroché à l’édifice. A l’intérieur, nous découvrons un beau plafond peint.
Il y a aussi un petit château abbatial, de forme carrée construit à flanc de coteau par Guillaume Jauffre en 1265.
Visiblement, ce village a envie de retenir ses visiteurs : juste à côté de la halle, d’autres tables de pique-nique sont installées à l’ombre des arbres. C’est là que nous nous poserons avec vue sur le clocher.

Lavit et sa halle « Eiffel »

De Larrazet, nous regagnons Lavit par la D25 qui serpente de vallons en collines ponctués de petits réservoirs d’eau. Lavit s’étire le long d’un axe principal qui relie l’église à la halle. Ici aussi, l’église est en pierre avec cette fois, un clocher carré. Il faut absolument voir l’intérieur : le plafond et ses volutes bleues, le dallage et ses dessins géométriques, les murs et ses peintures retraçant la vie de Jésus. Je suis toujours surprise par les peintures à l’intérieur de ces églises, d’une grande richesse.
Mais, ce qui nous a le plus étonné à Lavit, c’est sa halle métallique inspirée de Gustave Eiffel. Elle a en effet été reconstruite à la fin du 19ᵉ siècle pour remplacer une halle en bois dont une partie venait de s’écrouler. Elle est surmontée d’une toiture en tôle blanche et d’un curieux campanile qui me fait penser à une fusée ! Il faut vraiment aller la voir.

Beaumont, village natal de Pierre de Fermat

C’est ici qu’est né et a vécu Pierre de Fermat, un mathématicien renommé, au début du 17ᵉ siècle. (Enfin, personnellement, avant d’arriver à Toulouse, je n’en avais jamais entendu parler…, en même temps, les maths et moi, c’est une longue bataille). Sa statue trône devant la halle et sa maison peut se visiter. Elle a été transformée en musée et propose des expositions et des animations autour de l’histoire des mathématiques. (Nous n’avons pas pu la visiter, malheureusement, en raison des mesures de confinement).
Beaumont de Lomagne est une bastide fondée en 1222, organisée selon un plan géométrique avec des rues qui se coupent à angles droits. Au centre, donc, il y a la halle, mais une halle en bois immense dont la charpente est épaulée par 38 piliers. La place est entourée de couverts, ces galeries surmontées de logements, et sous lesquels les marchands abritaient autrefois leurs marchandises et montraient ainsi leur rang.

Le village possède une église fortifiée en brique, construite en 1280. Son clocher de type toulousain figure parmi les plus beaux de la région. Il se compose d’une tour crénelée, surmontée d’une autre tour octogonale décorée de baies, colonnettes et chapiteaux et enfin d’une flèche.

Maubec, village fortifié

Situé à 12 Km de Beaumont, Maubec est un village qui invite à la flânerie. Dominant la vallée de la Gimone, il est encore entouré de ses remparts. Il faut laisser la voiture à l’extérieur, puis visiter à pied, ce qui est très agréable. Les ruelles sont tout particulièrement étroites. Beaucoup de maisons arborent des volets bleus ; l’une d’entre elles a même peint sa façade en bleue. Il faut dire que nous ne sommes qu’à quelques encablures de Lectoure dans le Gers, connu pour sa production de teinture bleue à partir du pastel.

Depuis l’esplanade devant l’église, la vue s’étend sur toute la vallée jusqu’aux Pyrénées. Le village a été construit sur un banc de calcaire. D’ailleurs, les maisons et l’église affichent la couleur très claire de ce matériau. J’ai été emballée par ce village blanc, par son point de vue et aussi par sa petite église avec son clocher-mur et son porche plutôt imposant par rapport à sa taille.

Faudoas et ses maisons à colombages

Dernière étape de cette journée : Faudoas, un nom surprenant dont l’origine proviendrait du germanique « Faldo », ou du latin « fagus » (hêtre). Il nous faut emprunter une route très étroite – mais vraiment très étroite. Peu de monde y circule visiblement car de l’herbe pousse au milieu du goudron. Il faut dire que le village est tout petit, avec quelque 300 habitants.
Faudoas est la belle surprise qui vient clore cette balade. J’y ai découvert les plus belles maisons à colombages que j’ai jamais vues. Elles sont bien conservées et possèdent des piliers en pierre.
Pour clore cette agréable balade, on peut, en quittant le village, suivre la route jusqu’à la chaussée de la Gimone où se trouve un ancien moulin à eau.

Le coin pratique


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