Loading...
Occitanie

Mes villages préférés en Occitanie

En septembre, la communauté de blogueurs En France Aussi a souhaité vous partager ses villages préférés, des pépites rencontrées au fil des balades. Moi qui adore flâner dans les petits villages, je suis vraiment très heureuse de porter ce thème.
Oui, mais voilà, c’est que je les collectionne les villages ! Comment choisir du coup ? Alors, je l’avoue, je ne résiste pas à vous emmener dans 11 départements de ma région, l’Occitanie, pour vous faire découvrir 11 pépites, certaines connues, d’autres plus confidentielles.

Vous pourrez retrouver en fin d’article, les villages préférés des blogueurs #EnFranceAussi. J’actualiserai la liste au fur et à mesure des publications.

Ariège : Les roses de Camon

Imaginez, un village de 143 habitants… qui comporte 400 rosiers ! Chaque maison a son rosier et chaque rosier son nom affiché. L’idée est partie des habitants. Les rosiers étaient déjà présents en bout des rangs de vigne ; ils servaient alors d’alerte car touchés en premier en cas de maladie. Ainsi la vigne pouvait être traitée au plus tôt. S’il est effectivement très conseillé de visiter Camon lors de la floraison des rosiers, il y a aussi bien d’autres choses à y voir : une porte d’accès au village qui date du 16ᵉ siècle, surmontée d’une vierge et d’une cloche, des ruelles étroites bordées de maisons en pierre, certaines à colombages, couvertes de tuiles romanes en terre cuite, typiques de la région, un prieuré… et aussi cette façade très particulière ornée de trois symboles : un triangle, une étoile et un cœur sacré. C’est la Maison aux Symboles, autrefois chapelle des pénitents blancs, dont il ne subsiste aujourd’hui que la façade.

Aude : Laurac, cœur du Lauragais

Le Lauragais est un « pays » que j’affectionne tout particulièrement. J’y ai consacré plusieurs articles sur ce blog. C’est tout naturellement que mon choix s’est porté sur Laurac, car c’est ce village qui a donné son nom à ce pays.
Pour y accéder, il faut franchir un petit pont en pierre. Ici vivaient au 11ème siècle les seigneurs de Laurac, dont le castrum se situait au plus haut point de ce piton, dominant le sillon Lauragais, une voie stratégique entre Méditerranée et Atlantique. Des vestiges des fortifications sont encore accolés au pont, notamment les murs de la Porte Saliège.
Comme de nombreux endroits dans le Lauragais, ce village fut un haut lieu du catharisme. C’est ici que vécut Blanche de Laurac, qui transforma sa maison en lieu d’accueil des « parfaites », c’est-à-dire des femmes adeptes de la religion cathare. Ses enfants connurent un destin tragique, notamment l’un de ses fils qui fut exécuté par Simon de Montfort ; l’une de ses filles, Guiraude, fut, quant à elle, jetée dans un puits pour avoir refusé de livrer les cathares.

Aveyron : Le trou de Bozouls

Imaginez un village, Bozouls, construit tout au bord d’un précipice. Tout au fond, c’est-à-dire 100 mètres plus bas coule une petite rivière, le Dourdou de Conques. Elle a creusé la roche finissant par former un canyon et un méandre. La vue de la terrasse du village est impressionnante. Sur la rive opposée se trouve l’église Saint Fauste de Bozouls. On peut s’y rendre par un petit chemin qui descend tout au fond du canyon… puis remonte à hauteur de l’église. Une jolie balade qu’il serait dommage de manquer.

Haute-Garonne : Saint Julia et les gras capous

De son nom complet, Saint Julia de Gras Capou. Il fait partie des premiers villages que j’ai découvert en arrivant dans la région toulousaine. Il reste l’un de mes coups de cœur ! C’est un village fortifié ; on peut encore voir des traces des remparts. Il est bâti en rond autour de son église, un édifice du 14ème siècle qui possède un clocher typique de la région : un cloche-mur.
Quant au nom de « Gras Capou, il tire son origine d’une légende. Alors que le village était assiégé, l’ennemi pensait avoir réussi à affamer ses habitants. Mais quelle ne fut pas leur surprise, lorsque, après plusieurs jours de sièges, ils découvrirent les villageois brandissant des « gras capous ».
Le village étant perché sur une colline, il y a une très belle vue sur les Pyrénées.

Gers : Terraube, fief du valet Hector

Ce village est fief de la famille Galard et je suis sûre que vous avez déjà vu Hector de Galard. C’est le valet, Hector, qui figure sur les jeux de cartes !
Ce village a lui aussi conservé ses fortifications. Il est essentiellement organisé autour de la rue Hector de Galard. Les maisons sont typiques de la région, construites en pierre claire (Terraube vient de Terra Alba qui signifie « terre blanche » en référence à la pierre calcaire) et agrémentées de volets bleu pastel (le bleu de Lectoure, un bleu pastel très particulier, est produit tout près d’ici). Au milieu du village se dresse une église qui étonne par sa taille. Construite au 18ᵉ siècle, elle a été complétée au 19ᵉ siècle par deux tours carrées qui viennent encadrer sa façade, lui donnant des airs de cathédrale. Tout au bout du village se trouvent le château et une belle porte bien conservée. Il ne faut pas hésiter à la franchir pour sortir du village et avoir une belle vue sur les remparts et le château.

Hérault : Vieussan, l’amphithéâtre du Viaur

S’il y a, dans l’Hérault, de nombreux villages accrochés à la montagne, celui-là est peut-être bien le plus pentu. Une ruelle étroite et raide, qu’on ne peut emprunter qu’à pied, serpente entre les maisons, passant parfois sous des arcades. Une ruelle tellement étroite qui, parfois, donne l’impression de rentrer chez les gens. Elle est bordée de vieilles maisons en pierre, avec de jolies entrées. Au plus haut, la rue se transforme en chemin caillouteux menant au donjon, vestige de son passé. C’est en effet tout ce qu’il reste du château, le Castellas, construit au 12ᵉ siècle. De là-haut, il y a une jolie vue sur les montagnes et sur les courbes de l’Orb.

Lot : Saint Cirq-Lapopie, juché sur une falaise

Saint Cirq est un petit village juché sur une falaise dont les contours s’arrondissent faisant penser à une mamelle, appelée en occitan « la popa ». Et voilà d’où le village tire une partie de son nom. Se promener dans les ruelles de Saint Cirq, c’est un peu comme déambuler dans un musée. Il y a une belle église bien conservée, un château dont il ne reste que quelques pans de murs ; et aussi de magnifiques maisons dont les façades sont ornées de fenêtres à meneaux et de petits détails sculptés et dont les toits sont en lauze. À ne pas manquer également, le point de vue sur le Lot et sur les écluses depuis l’arrière de l’église. Plusieurs artistes ont été attirés par ce village et sont venus s’y installer comme l’écrivain Henri Breton ou encore le peintre toulousain Henri Martin.

Hautes-Pyrénées : Arreau et sa richesse architecturale

La route longe une rivière. Au bord, une bâtisse attire l’œil : c’est le château des Nestes. Voilà une belle invitation pour quitter la grande route et partir à la découverte de ce village. Je vous conseille de récupérer une plaquette présentant un circuit historique à l’office du tourisme. Et c’est parti pour une jolie balade entre la Neste d’Aure et la Neste du Louron, les deux rivières qui traversent Arreau. La richesse architecturale de ce petit village est plutôt impressionnante : une mairie-halle à colombages, une maison ornée de fleurs de lys, deux châteaux, une église, une chapelle, des ruelles médiévales… Ce serait dommage de ne pas s’y arrêter.

Pyrénées Orientales : Eus, sous le soleil exactement

Sous le soleil exactement car Eus est le village qui bénéficie du plus grand nombre de journées d’ensoleillement en France. Il est situé plein sud, protégé des vents par un cirque de hautes montagnes. Bon, le jour où je l’ai visité… pas un seul rayon de soleil.
Eus est un village qui se visite à pied (parkings à l’entrée du village). Entre ses rues pavées et les portes des maisons décorées de bouquets de fleurs séchées, il y règne une agréable atmosphère. Grâce à son climat protégé, on peut y voir de nombreuses plantes grasses qui poussent dans les interstices des pierres, de nombreux bougainvilliers et même des citronniers. D’étroites ruelles pavées montent jusqu’à l’église Saint Vincent située au plus haut point. Il ne faut pas hésiter à aller se perdre dans ses ruelles bien pentues, qui débouchent parfois sur des terrasses avec une jolie vue sur la Têt, la rivière qui coule en contrebas et sur le Canigou, la montagne sacrée des Catalans.

Tarn : Les chaudrons de Durfort

S’étirant le long du Sor, ce village est surnommé la cité du cuivre. Toutes les maisons portent la marque de cette activité avec un chaudron accroché à côté de la porte d’entrée. L’eau s’écoule dans une rigole au milieu de la rue. Autrefois, Durfort était un centre de production de textile à l’aide de moulins à draps, les foulons. Mais lorsque l’activité a périclité, les moulins ont été transformés en « martinets » pour pouvoir forger du cuivre et produire des chaudrons et autres ustensiles de cuisine (bassines à confiture, casseroles…). Il ne faut pas hésiter à prendre son temps dans la rue des Récureurs, puis dans celle, parallèle, des Martineurs. C’est vraiment très joli. On débouche ensuite sur une place sur laquelle se trouve le musée du cuivre.

Tarn-et-Garonne : Les colombages de Faudoas

L’origine du nom de Faudoas n’est pas connue avec certitude. Il pourrait venir du germanique « Faldo » ou du latin « fagus » (hêtre). Pour accéder au village, il faut emprunter une route très étroite – mais vraiment très étroite. Peu de monde y circule visiblement car de l’herbe pousse au milieu du goudron.
Petit village de 300 habitants, on peut y découvrir de magnifiques maisons à colombages ; pour ma part, je trouve que ce sont les plus belles que j’aie jamais vues. Elles sont bien conservées et possèdent des piliers en pierre.

Au final, pour que ce tour d’Occitanie soit complet, il me faudrait ajouter encore 2 villages de 2 départements que je n’ai pas encore eu le temps d’explorer : le Gard et la Lozère. Si vous avez des coups de cœur sur ces départements, n’hésitez pas à les mettre en commentaire ! J’irais peut-être faire un tour 🙂 .

Les villages préférés des blogueurs En France Aussi

Epinglez-moi !

13 comments
  1. San Drine

    Renée, Que de belles visites ! Parmi tes suggestions, j’ai eu la chance de découvrir l’incontournable Saint Cirq-Lapopie (sublime !) et aussi le Trou de Bozouls, impressionnant, imposant et super pour une balade en famille. Merci pour cette thématique des jolis villages !

  2. Pierre

    Cet article est une pépite pour se faire une idée des beaux villages à découvrir dans la région. Je connaissais Saint-Cirq-Lapopie, mais les autres valent tout autant le détour !! 🙂

  3. Tiphanya

    Si je ne devais en choisir qu’un ce serait Camon pour ces fleurs. Reste à ne pas se louper sur la saison.
    Je suis beaucoup moins séduite par les précipices, falaises et canyons !
    D’un autre côté, je ne connais rien du tout de ta région, donc je crois que tout me plairait quand même.

  4. Lucie B.

    De belles idées de balade 🙂 Je n’ai même pas encore pris le temps d’aller visiter Eus depuis que je suis dans les Pyrénées-Orientales !! Camon est aussi sur ma liste… j’irai au printemps pour voir les roses !

  5. Ava

    Canon cet article ! Je ne connais pas du tout l’Occitanie, mais je sais maintenant où venir chercher de l’inspiration si je planifie un séjour 😉

  6. Anneva

    Hahaha mais tu  » triches  » un peu là 🙂 finalement le thème c’est Mes villages préférés 🙂
    ils sont tous beaux, j’en connais quelques uns et d’autres à découvrir, en attendant je vais aller à la découverte de ton blog

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.