L’immense tour de Castelnau-de-Lévis

Mais quelle est donc cette tour, immense et fine, qui domine les coteaux du Tarn ? Si vous venez de Toulouse en voiture, vous l’avez sûrement aperçue depuis l’autoroute. Après inspection de la carte, je découvre qu’il s’agit d’un ancien château. Ma curiosité est piquée. Venez, je vous emmène découvrir Castelnau-de-Lévis.

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Un château médiéval

Le château a été construit au somment d’un coteau. A ses pieds s’étend le village de Castelnau-de-Lévis. De suite, on comprend qu’il occupe une situation stratégique : la vue porte loin sur la vallée et les collines. Au milieu du paysage se détache le clocher de la cathédrale d’Albi.
Village et château ont été érigés au 13ème siècle sur un piton rocheux, le « puy de Bonnafous ». Castelnau de Bonnafous fut d’ailleurs le premier nom du lieu avant d’être rebaptisé Castelnau-de-Lévis du nom de la famille qui en hérita un peu plus tard.
On doit ce château à Sicard Alaman, un vassal du comte de Toulouse Raymond VII. Ce lieu devait accueillir les habitants chassés de leurs villages, incendiés par les troupes de Simon de Montfort, chef de la croisade contre les Albigeois. Le château changea plusieurs fois de mains. En 1818, les derniers propriétaires le transformèrent en carrière…

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« Le château de Bonafous, nommé depuis Castelnau-de-Lévis, existait dans son entier, il y a trente ans. Nous en avons vu, pour la première fois, les ruines en 1821. Il occupait le sommet d’une hauteur escarpée sur la rive droite du Tarn. On y parvenait par des rampes taillées dans la masse de la colline et ses approches étaient défendues par plusieurs ouvrages, de hauts murs l’enveloppaient ; deux tours se dressaient vers le couchant et rendaient de ce côté l’attaque très difficile. Au centre, s’élançait une haute tour svelte, élégante, légère, couronnée de mâchicoulis et de créneaux. Chacune de ses faces était revêtue de pierres taillées avec soin. Aujourd’hui, cette tour reste presque seule au milieu des ruines du château, témoin muet des grandeurs du Moyen-Âge » Histoire générale de Languedoc – édition de 1850, Dom Vayssète et Alexandre Du Mège

Nous voilà donc au pied du château, ou plutôt de ses ruines, d’où émerge cette étonnante tour haute de 40 mètres. Il ne reste aujourd’hui que les murs extérieurs et cette fameuse tour. De loin ou de près, elle est toujours aussi impressionnante. On peut accéder à ses pieds, mais il n’est pas possible d’y monter. On imagine la vue qu’elle doit embrasser.

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Le village

Le village s’est déployé aux pieds du château. Les ruelles abritent des maisons du 17ème siècle ainsi qu’une église romane construite au 12ème siècle, l’église Saint-Barthélémy. Elle possède en guise de clocher une tour fortifiée. Sous le porche, on peut voir une cuve baptismale scellée dans le mur.
Sicard d’Alaman voulait faire de Castelnau une « Cité dominante ». Elle eut ainsi le droit de frapper sa monnaie. Il lui accorda aussi une « Charte des Franchises », document qui fixait les règles de vie de la communauté – droits et devoirs des habitants, peines encourues en cas d’infraction, montant des taxes. Cette charte est l’une des rares à avoir été conservée. Elle est désormais exposée aux Archives départementales du Tarn dans son étui de cuir d’origine.

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Le coin du curieux

• Informations sur Castelnau-de-Lévis 
  • Association de sauvegarde du château
  • Site de la commune
• A voir à proximité
  • Albi, la ville rouge
  • Cordes sur Ciel (une jolie bastide bien préservée)
  • Notre-Dame de la Drêche (église en brique rouge, belle vue sur Albi)
  • Le musée de la mine à Cagnac-les-Mines

Cet article participe au rendez-vous mensuel En France Aussi créé par Sylvie, du blog Le Coin des Voyageurs. Le thème du mois de mars est « Ruines, vestiges, sites archéologiques », et c’est Madeleine qui est aux commandes.

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