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Provence

Un week-end à Aix en Provence

Pour ce « week-end à », je vous propose une virée dans Aix-en-Provence le samedi et une virée en pays Aixois pour le dimanche.
Cet article participe au rendez-vous #EnFranceAussi créé par Sylvie du blog Le Coin des Voyageurs. Pour ce thème « Un week-end à … » c’est Madi, du blog Jeune et Affamée, qui est la boss du mois.

Virée à Aix-en-Provence de fontaine en fontaine

Aix-en-Provence, la ville où chaque coin de rue, chaque place a sa fontaine. Certaines sont ornées de belles sculptures, d’autres beaucoup plus simples arborent des têtes de personnages bien joufflues. Ce sont elles qui ont rythmé ma découverte de la ville.

Pour débuter la visite d’Aix-en-Provence, je vous propose de vous rendre directement au cœur de ville, place de la Rotonde . C’est d’ailleurs ici que se trouve l’office de tourisme. C’est une vaste place, ronde, occupée en son centre par… une très jolie fontaine surmontée de trois statues féminines représentant la Justice (tournée vers la ville), l’Agriculture (tournée vers Marseille), et les Beaux-Arts (tournée vers Avignon). J’ai visité Aix-en-Provence à Noël, la place est très animée, d’autant plus que deux marchés se tiennent sur le côté, devant l’office du tourisme : le marché des santons et le marché de Noël et des 13 desserts. Le premier accueille plusieurs stands présentant des centaines de statuettes colorées, ainsi que des éléments de décor de paysages comme des maisons, des moulins, des ponts, des fontaines…

Histoire de santons : c’est à la Révolution française, que les santons sont apparus en Provence pour palier le fait que les églises étaient fermées. Ainsi, afin de continuer à perpétuer les traditions de Noël, les familles commencèrent à installer des crèches « clandestines » dans leur maison. Si on y trouvait tous les personnages classiques de la nativité, d’autres sont venus compléter le décor et marquer le caractère provençal avec des représentations des métiers de la région et des villages avec leur architecture typique. Ils étaient alors fabriqués en mie de pain ou en papier mâché. Aujourd’hui, ils sont fait d’argile et affichent de belles couleurs.

Le second est un marché couvert alimentaire. On y trouve des spécialités régionales mais aussi et surtout les fameux 13 desserts, une tradition qui tire ses origines du 17ème siècle. Le fait de proposer de nombreux desserts était un signe d’abondance. Au 20ème siècle, cette tradition a un peu évolué : les desserts sont désormais au nombre de 13 en référence aux 12 apôtres réunis autour de Jésus lors du repas de la Cène. Ils sont consommés après la messe de minuit. Ils sont très variés ; on y trouve des sucreries comme les calissons, des mendiants, des nougats blancs, rouges ou noirs, la pompe à huile parfumée à l’eau de fleur d’oranger, des fruits sous différentes formes comme des clémentines, des oranges ou des poires, des fruits exotiques, kiwi ou mangue, du melon d’eau, des fruits séchés comme des dattes ou des figues, et aussi de la pâte de coing.

Quittons la place de la Rotonde par une large avenue piétonne, le cours Mirabeau, bordée en cette période festive de chalets de Noël. Un cours qui offre une jolie perspective avec à une extrémité la fontaine de la place de la Rotonde et à l’autre extrémité la fontaine du roi René. La statue du roi domine ainsi tout l’avenue. Il tient dans ses mains une grappe de muscat, raisin qu’il aurait introduit en Provence au 15ème siècle.

Et entre les deux, encore des fontaines, dont l’une pour le moins étonnante… pour ne pas dire moche ! Mais c’est une fontaine historique, la première du Cours Mirabeau. Elle est en grande partie recouverte d’un épais manteau de mousse verte qui dissimule les 3 bassins qui la composent. Il faut dire que l’eau à cet endroit est à 24°. Allez, portez le regard plutôt sur les bâtiments qui bordent le cours ; vous y trouverez de beaux hôtels particuliers, comme celui du tribunal du commerce par exemple.

A la hauteur de cet hôtel particulier, bifurquez dans la rue du 4 septembre ; elle vous mène à une petite place avec en son centre une très jolie fontaine ornée de 4 dauphins, comme les 4 points cardinaux. Cette place des quatre dauphins, car tel est son nom, se donne des airs d’Italie ; d’ailleurs le sculpteur s’est inspiré des fontaines du Bernin à Rome.

J’en profite pour enfiler quelques petites ruelles avant de revenir sur le cours Mirabeau et m’enfoncer dans une passage étroit et qui débouche sur la place où se trouve le palais de justice. C’est le passage Agard, pas très facile à voir lorsqu’on l’emprunte depuis le cours Mirabeau.

En sortant du passage, je découvre une façade en trompe l’œil , puis de l’autre côté de la rue le palais Comtal. Le Parlement de Provence était installé dans ses murs en 1501. Mais le palais a disparu ; il ne reste que quelques vestiges que l’on peut découvrir sur le trottoir protégés par une vitre suffisamment solide pour que l’on puisse marcher dessus ! C’est Claude-Nicolas Ledoux qui se voit confier le projet de reconstruction à la fin du 18ème siècle. Il en profite pour innover en séparant dans deux bâtiments distincts le palais de justice et la prison. Mais la Révolution stoppe l’avancement du projet. Les travaux ne reprendront qu’en 1809 mais conserveront cette idée de séparation des fonctions.

Quelques mètres plus loin de l’autre coté de la rue, il y a une église avec une façade néoclassique, plutôt stricte, ornée de nombreuses colonnes. C’est l’église de la Madeleine, construite en 1691 et où Paul Cézanne fut baptisé. Et juste en face d’elle, il y a encore une fontaine ! Je vous conseille d’aller au bout de la place des prêcheurs ; vous pourrez découvrir un joli jacquemart au-dessus du pressing des prêcheurs.

Un peu plus loin, une très belle tour nous attend, ou plutôt un beffroi, celui de l’hôtel de ville : une tour carrée ornée de ferronnerie, de sculptures, avec son sommet une cloche qui sonne toutes les heures. On y trouve également une horloge astronomique. Cette tour de l’horloge a été construite en 1510 et elle constituait alors une porte de la ville. A voir tout à côté, l’hôtel de ville : on peut entrer dans la cour et le bâtiment ; et bien évidemment encore une fontaine avec de jolis mascarons qui crachent l’eau.

Je termine ma découverte d’Aix-en-provence par un édifice assez surprenant, la cathédrale. Elle ressemble à un assemblage de constructions de différentes époques. Et ça se voit très clairement sur la façade, mais aussi à l’intérieur. Il y a trois nefs dont une salle avec des colonnes antiques et un bassin creusé dans le sol destiné aux baptêmes, deux orgues qui se font face…

Et bien évidemment à Aix-en-Provence, il y a l’atelier de Paul Cézanne ainsi qu’un parcours spécifique proposé par l’office du tourisme… sur lesquels j’ai fait l’impasse.

Virée en pays Aixois

Tout autour d’Aix-en-Provence, il y a de petits villages, le plus souvent perchés sur les hauteurs ainsi que des sites naturels, occasion de bien jolies balades ; un ensemble de nombreux spots qui méritent tous un arrêt. Voici, pour ma part, ceux que j’ai découvert.

Éguilles, de ruelles en escaliers

Éguilles est un petit village qui domine la vallée. Il y a un château devenu hôtel de ville ; tout à côté se tient une petite église avec à l’intérieur une jolie représentation de la Vierge. Le village est parcouru de ruelles assez pentues, d’escaliers plus ou moins étroits avec, de temps en temps, des points de vue sur la chaîne de l’Étoile.

Saint Cannat, village du Bailly de Suffren

Saint Cannat est situé à quelques kilomètres au nord d’Éguilles. Ici, comme à Aix-en-Provence, il y a beaucoup de fontaines. Dans l’église, on peut voir un sarcophage du 5ème siècle orné de plusieurs personnages. C’est dans ce village que vécut Bailly de Suffren, un marin célèbre du 18ème siècle. Il a notamment affronté les britanniques pendant 3 ans, pour au final gagner cette longue bataille. Le nom de « bailli » désigne un grade de l’ordre de Malte.

Lambesc et son jacquemard

Poursuivant ma route, me voilà maintenant à Lambesc. Le moulin de Bertoire marque l’entrée de cette petite ville. Dans la ville, on peut voir un joli jacquemard (avec un « d » ici, allez savoir pourquoi?), quelques fontaines et aussi un grand lavoir. Il comporte 4 grands bassins et est assez impressionnant par ses dimensions. En continuant la route après le lavoir (avenue de la Résistance), on peut accéder à un point de vue sur la ville depuis le cimetière.

L’abbaye cistercienne de Silvacane

Située à proximité de la Roque d’Anthéron, sur la rive gauche de la Durance, au milieu d’une forêt de chênes, l’abbaye de Silvacane mérite qu’on s’y arrête. Il s’agit d’une abbaye cistercienne construite au 12ème siècle.
L’édifice est tout en pierre claire . Le style est sobre ; un style qui impressionne d’autant plus que le bâtiment est vide, laissant la lumière se répandre à l’intérieur et mettre en valeur les magnifiques volumes.

Meyrargues et son château

J’ai bien vite traversé le village pour me diriger vers le château, posé sur un éperon rocheux, il domine le village. Il n’en fallait pas plus pour me donner envie d’y grimper. Le château ne se visite pas ; il a été transformé en logements. Mais un petit sentier le contourne et permet de rejoindre un belvédère. C’est la Boucle de Jalaï, l’occasion d’une jolie balade facile dans les bois avec au bout du chemin une table d’orientation et une vue à couper le souffle sur le Lubéron, la Durance et même les Alpes à l’horizon !

Moulin du Tholonet

C’est ici que Cézanne parfois peignait. D’ailleurs, du moulin, il y a une belle vue sur la montagne Sainte Victoire, qui fait penser aux tableaux de Cézanne.

Concors Sainte Victoire

Concors Sainte Victoire est un site naturel classé « Grand site de France » depuis 2004. Plusieurs sentiers cheminent à flanc de collines à travers les terres rouges, au milieu des chênes, des pins et des grenadiers. Il y a ici aussi un belvédère avec vue sur la célèbre Montagne Sainte Victoire, mais aussi à l’opposé sur Gardanne et l’étang de Berre. Un petit canal traverse le site, le canal de Doudon (et son aqueduc) qui capte les eaux du Verdon et alimente plusieurs villes et villages.

Puyloubier

C’est le village provençal, tel qu’on se l’imagine, adossé à flanc de montagne, sous la montagne Sainte Victoire.Tout autour, il y a de nombreuses vignes ; c’est d’ailleurs le plus grand vignoble « Côtes de Provence – Sainte Victoire » du département. En grimpant dans les ruelles, on peut découvrir une jolie église avec son clocher carré surmonté d’une cloche.

Alors, je suis bien loin d’avoir tout vu, mais voilà un week-end déjà plus que bien rempli. Bien évidemment, je me suis arrêtée sur la route qui va du moulin du Tholonet à Puyloubier pour photographier la montagne Sainte Victoire. Elle est vraiment très belle avec sa croix au sommet… dommage, je n’ai pas eu le temps d’y grimper, mais c’était très tentant !

Le coin pratique 

  • Dormir : j’ai dormi à l’hôtel Ibis : un arrêt de bus se trouve juste à côté de l’hôtel et permet de se rendre directement au centre d’Aix, place de la Rotonde. Le centre est très difficilement accessible en voiture ; et les bus fonctionnent jusqu’à assez tard le soir, ce qui permet de dîner en ville sans souci d’horaire.
  • Se restaurer :
    • La Case Créole à Aix-en-Provence, un tout petit restaurant qui ne paye pas de mine de l’extérieur. Il faut y aller tôt ou réserver. Service un peu lent mais les plats sont très bons et l’accueil sympathique.
    • Si vous passez par Puyloubier, je vous recommande la boulangerie Chez Faustine : on y trouve toutes sortes de pains, des pans bagnats, des pâtisseries… de quoi se régaler pour un pique-nique en pleine nature.
  • Visiter :

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13 comments
  1. Pierre

    Hé bin, avec tout ça, j’ai une forte envie de revenir en Aix ! Surtout, j’aimerais explorer le massif de Sainte-Victoire… Merci pour ce beau reportage 🙂

  2. Madi

    Oh ! J’ai fait mes études à Aix. Et en effet, il y a des fontaines à tous les coins de rues. Ca me donne envie d’y retourner un weekend, ça fait une éternité que je n’y suis pas allée. C’est une très belle ville

  3. Emmanuel

    On retrouve bien l’atmosphère de la Provence telle que je l’avais vu dans le Luberon.
    Autant je ne suis pas attiré par Marseille, Aix-en-Provence se laisse plus tenté !
    Merci pour cet article inspirant

    1. Renée

      Merci Emmanuel. L’ambiance est provençale sans aucun doute et tous ces petits villages autour d’Aix-en-Provence apportent une belle variété de paysages et de visites.

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