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Etats-Unis

On the road again, ou mon plus beau roadtrip aux USA

Pourquoi mon meilleur roadtrip ? Probablement parce que c’était mon quatrième voyage aux Etats-Unis (dont trois dans l’ouest). Du coup, je n’étais plus dans la découverte des paysages grandioses et des longues bandes de bitume qui se déroulent à l’infini. Plutôt dans l’envie de savourer, comme quand on revient dans un endroit qu’on connaît et qu’on affectionne tout particulièrement.

Ce road trip, c’est une boucle de 5543 KM depuis Los Angeles à travers notamment l’Utah et l’Arizona avec une petite incursion dans le Colorado.

La première (et dernière) étape devait me permettre de (re)découvrir Los Angeles. J’y étais passée trop rapidement quelques années auparavant, faute à une grève de compagnie aérienne qui avait eu pour conséquence de réduire le nombre de journées sur place. Dans mon souvenir : des buildings, des highways et des freeways qui s’enchevêtrent, une chaleur intense… seul souvenir positif, les Studio Universal.

Los Angeles

Je ne vais pas vous faire languir : oui, cette fois-ci, LA m’a bel et bien séduite. J’y ai découvert des quartiers très attachants. Quoi de plus étonnant que de se promener au milieu des canaux (et maisons cossues) de Venice dans cette ville trépidante ? C’est presque silencieux et joliment fleuri. Plus agité le Downtown a lui aussi beaucoup de charme. Même s’il y a beaucoup de buildings, ça reste très aéré, avec de nombreuses pelouses et places. J’ai aimé le Central Market très coloré avec ses belles pancartes publicitaires, ses montagnes de fruits et légumes ; le pueblo de Los Angeles et ses petites maisons dont la plus ancienne de cette mégalopole ; la gare, immense Hall avec ses grands ventilateurs, ses fauteuils en skay et ses cireurs de chaussures ; enfin Little Tokyo, ambiance magique avec ses petites boutiques remplies de gadgets et ses arbres à vœux.

Mention spéciale pour le Getty Museum. Tout ici est à savourer : la bâtiment accroché à une colline, superbe, épuré, dominant la ville jusqu’à l’océan Pacifique, les jardins avec un labyrinthe très fleuri, les collections. On peut y voir les iris de Van Gogh, des tableaux de Manet, Degas, Gainsborough et bien d’autres œuvres d’art. Je me suis régalée !

Et, j’ai aussi profité de la plage : de belles vagues, des cabanes de surveillance bleues, des sauveteurs en maillot rouge (!), des skate parks… bref LA comme sur les cartes postales.

Mais ce road trip avait aussi (et surtout) pour objectif de me faire savourer la nature avec un grand N à travers les parcs nationaux emblématiques. Le parcours a permis de découvrir des paysages variés, des points de vue à couper le souffle. Ceux qui m’ont le plus marqué sont Petrified Forest, Mesa Verde, Arches et Canyonland, Grand Canyon North Rim. Venez, je vous raconte !

Painted Forest et Petrified Desert

Situés en Arizona, ces deux parcs se touchent. Le premier, Painted Desert, est parsemé de buttes rouges et blanches qui s’étendent à l’infini. La route serpente au milieu avec des points de vue aménagés. Petrified Forest, comme son nom l’indique, est parsemé de troncs d’arbres pétrifiés. Autrefois ensevelis dans la vase, ils jonchent aujourd’hui le désert, offrant des couleurs dignes de pierres précieuses. Le paysage est ici composé de vastes étendues désertiques et de badlands, buttes faisant apparaître les couches géologiques avec différentes couleurs. Des chemins permettent de s’en approcher au plus près. Celui de Blue mesa descend aux pieds de ces buttes. Mais attention, la chaleur estivale y est intense, dépassant allègrement les 40°c et il ne faut pas compter sur la végétation pour s’abriter. J’y ai pourtant aperçu un Spronghorn, ces espèces de chevreuil avec le derrière tout blanc. Mais comment fait-il pour survivre ?

Mesa Verde

Mesa Verde se trouve dans l’état du Colorado ; ici il faut avancer les montres d’une heure car nous sommes dans le fuseau horaire «Mountain Time ». Me voilà plongée dans l’histoire des premiers peuplements. Ici vivaient en effet les indiens Anasazis aux environs du 5ème siècle. Ils ont construit leurs maisons soit en creusant le sol, ce sont des » pit houses », soit dans les encorbellements de falaises, ce sont alors des « cliff dwellings ». Ils ont ainsi formé de véritables villages et organisé une vie société avec des lieux de rassemblement, comme les Kivas, salles cérémonielles. Les femmes construisaient les maisons puis se les transmettaient de mère en fille, oui c’était un régime matriarcal !

J’ai visité deux cliff dwellings : cliff palace, la plus grande qui accueillait 150 à 200 personnes. Le site est construit sur plusieurs niveaux reliés entre eux par des échelles en bois. Puis, Balcony House, plus petite et d’un accès plus difficile. Il faut en effet franchir une échelle en bois d’une vingtaine de mètres de haut pour l’atteindre. Quelques traces de peinture subsistent ; ces habitats étaient en effet très colorés. Pour en sortir, il me faudra emprunter un tunnel à quatre pattes puis grimper deux échelles.

Moins impressionnantes mais très surprenantes, les pit houses, maisons troglodytes, sont accessibles par un trail et s’étalent sur le plateau. Badger houses community rassemble plusieurs maisons et kivas, dont l’une d’entre elles est reliée par un tunnel souterrain à une tour un peu en retrait du site.

Il faut savoir que ces lieux sont restés habités pendant plus de 750 ans avant de disparaître mystérieusement.

Arches

Comme son nom l’indique, ce parc rassemble plus de 2000 arches naturelles. C’est la plus grande concentration au monde. Et toutes différentes. Il y a de véritables formations spectaculaires comme Landscape Arch, la plus grande du monde, Delicate Arch, symbole de l’Utah ou encore Double Arch que l’on voit au début du film d’Indiana Jones et la Dernière croisade.

Mais ce qui fait aussi la beauté de ce site, c’est sa couleur rouge orangée : les pierres, le sable, tout est dans des nuances d’ocre, c’est un régal pour les yeux. Les quelques plantes vertes qui résistent dans cet environnement désertique sont ainsi très joliment mises en valeur.

C’est un parc où il faut aimer marcher, mais beaucoup de trails sont très accessibles si ce n’est que l’ombre est rare et la chaleur brûlante en été. D’ailleurs, lorsque j’y étais, les rangers s’assuraient que les randonneurs disposaient de suffisamment d’eau avec eux.

Canyonland

Par rapport à Arches, c’est de l’autre côté de la route. Mais tellement différent ! C’est quelque chose qui m’a beaucoup surprise. Finies les arches rouges, place aux canyons tortueux et profonds au fond desquels coulent la Green River et la Colorado River. C’est la partie appelée Island in the Sky, nom joliment poétique mais révélateur de l’ambiance très particulière de ce site.

Plus au sud, il y a les Needles, ainsi appelé… car on y trouve des centaines d’aiguilles rocheuses surgissant à perte de vue.

Ici, c’est la force de la nature qui s’exprime et on est littéralement subjugué.

Grand Canyon North Rim

Quelle belle découverte ! Un peu en dehors des sentiers battus. Car je ne suis pas sur la South Rim, côté hautement touristique, non, mais sur la North Rim, plus confidentielle. Une route en impasse y mène. Au bout des lodges, petits chalets en bois. J’en avais réservé un dès l’ouverture de la saison. Perdu au milieu des arbres, c’est le calme absolu. Le visitor center a quant à lui été construit au ras de la falaise et il offre un restaurant avec une baie panoramique. Mais surtout à côté, il y a une terrasse avec des chaises longues. Le soir, les rangers distribuent des couvertures et on peut rester des heures à regarder le soleil se coucher puis à observer la voie lactée. Je n’avais jamais autant vu d’étoiles dans le ciel. Et le lendemain, il faut savoir se lever avant le soleil ; se faufiler avec la lampe de poche jusqu’à cette terrasse, s’installer et se laisser emporter par l’émotion lorsque le canyon sort tout doucement de l’ombre et que les rochers deviennent dorés.

Pour tous ces beaux souvenirs, ce road trip restera le plus beau que j’ai fait. Ici, le terme amazing prend tout son sens, avec des paysages tellement immenses et sculptés qu’on se demande si c’est pour de vrai. Et au final, une envie, y retourner, encore et encore.

Vous pouvez retrouver l’intégralité de ce road trip ici : https://www.cahiernomade.com/2019/09/11/america-is-beautiful/

2 comments
  1. tania

    quels paysages magnifiques !!
    à l ouest je suis allée en Californie y a 5 ans à Los Angeles juste une journée étant à San Diego puis San Francisco
    inoubliable
    j aimerais visiter aussi les parcs nationaux

    1. cahiernomade

      Merci Tania. Oui, les parcs sont magnifiques et tellement différents. Je te souhaite de pouvoir y aller un jour

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